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Les centrales syndicales, la FDT et la CDT,
organiseront, ce dimanche à Rabat, une Marche nationale de
protestation. A cette
occasion, Larbi Habchi, membre du bureau central de la Fédération
démocratique du travail, a accordé à Libé un
entretien dans lequel il revient, entre autres, sur les raisons et les objectifs de cette marche,
la coordination entamée depuis le 27 mai 2012 entre les deux syndicats,
la position du
gouvernement à propos du dialogue social, des libertés syndicales…
Libé : Quelles sont les principales raisons de l’organisation de la marche nationale du 31 mars ?
Larbi Habchi : Les raisons de cette marche s’inscrivent dans le cadre d’un programme militant progressif pour protester contre la politique économique et sociale du gouvernement et faire face à la violation des libertés syndicales, à la répression des manifestations, aux prélèvements effectués sur les salaires des grévistes et à l’entrave aux missions des responsables syndicaux par le recours à des notes et circulaires remontant à des décennies.
Entre autres raisons de cette marche, il y a lieu de citer la volonté du gouvernement de vider le dialogue social de sa substance et de le transformer en séances d’écoute au lieu d’un dialogue de négociations sérieuses pour parvenir à des solutions appropriées et son désengagement, aux visées politiques, quant aux dispositions de l’accord du 26 avril 2011. Cela se confirme à travers son obstination à ne pas vouloir procéder à la ratification de la Convention internationale n° 87 relative à la liberté syndicale, à l’abrogation de l’article 288 du Code pénal qui punit d’emprisonnement pour atteinte à la liberté de travail et à la promulgation d’une loi-cadre relative aux affaires sociales dans la Fonction publique. Outre ces mesures qui n’ont pas d’impact financier sur le budget de l’Etat, il y a aussi la question de l’indemnisation pour perte d’emploi (IPE) qui tarde à se concrétiser, sans parler du pouvoir d’achat qui n’a de cesse de baisser à cause des hausses successives des prix des produits de première nécessité et l’instauration de nouvelles dispositions fiscales qui appauvrissant davantage la classe moyenne.
Quels sont les objectifs de la coordination entre la FDT et la CDT ?
La coordination entre les deux centrales est un choix stratégique et naturel et n’est nullement le fruit de considérations à caractère conjoncturel ou liées à des intérêts personnels. Elle a pour objectif principal d’attirer l’attention du gouvernement sur la situation de crise que vit la classe ouvrière en raison de la manière irresponsable dont il traite les questions qui lui sont soumises et son non-respect de nombre d’accords concernant différends secteurs tels l’enseignement, les collectivités locales, la santé, la justice, etc.
Conjuguer les efforts et fédérer les énergies est l’unique voie à même de faire face à la situation économique et sociale détériorée et de forcer le gouvernement à ouvrir un dialogue responsable, sérieux et productif garantissant le pouvoir d’achat et respectant les droits et la dignité des classes laborieuses.
Certaines parties ont annoncé que votre marche a des visées politiques ?
L’unique visée des deux centrales, c’est de défendre corps et âme les droits violés et les libertés syndicales malmenées et de faire pression sur le gouvernement pour qu’il mette en œuvre ses engagements et traite le dossier social dans sa globalité en vue de remédier à la situation dégradante de la classe ouvrière et garantir les conditions de la paix sociale à notre pays.
La patience a bien des limites. Nous aurions dû prendre cette décision bien avant cette date vu que le gouvernement a disposé du temps nécessaire pour assumer pleinement ses responsabilités dans ce sens.
Quels sont les échos laissés par cette décision de l’action commune des deux centrales ?
Jusqu’à aujourd’hui, les échos recueillis auprès des différentes parties sont positifs. La mobilisation des militants des deux centrales est à son haut niveau. Plusieurs organisations, syndicats et ONG ont annoncé leur soutien et leur participation à cette marche de protestation. De même que l’ensemble des forces démocratiques et progressistes du pays se sont montrées solidaires avec la classe ouvrière dans sa lutte en ces temps de crise sociale marquée par des régressions enregistrées à tous les niveaux et qui demandent l’adhésion et la participation de tous les secteurs et de toutes les couches de la société pour que le gouvernement respecte les droits et les libertés et réponde aux attentes urgentes de la classe ouvrière.
Notre protestation est un droit légitime garanti par les conventions internationales et par la législation marocaine. Nous ne resterons pas les bras croisés face à un gouvernement qui se contente de jouer le rôle de spectateur, de tergiverser et de combattre l’action syndicale sérieuse.
Point de ralliement
Le Bureau politique informe les militantes et les militants de l’USFP que le point de ralliement en vue de participer à la Marche nationale de protestation initiée par la FDT et la CDT, sera le siège du parti sis au Boulevard Tonkin, Diour Jamaâ, à Rabat, et ce le 31 mars à partir de 09h00.
organiseront, ce dimanche à Rabat, une Marche nationale de
protestation. A cette
occasion, Larbi Habchi, membre du bureau central de la Fédération
démocratique du travail, a accordé à Libé un
entretien dans lequel il revient, entre autres, sur les raisons et les objectifs de cette marche,
la coordination entamée depuis le 27 mai 2012 entre les deux syndicats,
la position du
gouvernement à propos du dialogue social, des libertés syndicales…
Libé : Quelles sont les principales raisons de l’organisation de la marche nationale du 31 mars ?
Larbi Habchi : Les raisons de cette marche s’inscrivent dans le cadre d’un programme militant progressif pour protester contre la politique économique et sociale du gouvernement et faire face à la violation des libertés syndicales, à la répression des manifestations, aux prélèvements effectués sur les salaires des grévistes et à l’entrave aux missions des responsables syndicaux par le recours à des notes et circulaires remontant à des décennies.
Entre autres raisons de cette marche, il y a lieu de citer la volonté du gouvernement de vider le dialogue social de sa substance et de le transformer en séances d’écoute au lieu d’un dialogue de négociations sérieuses pour parvenir à des solutions appropriées et son désengagement, aux visées politiques, quant aux dispositions de l’accord du 26 avril 2011. Cela se confirme à travers son obstination à ne pas vouloir procéder à la ratification de la Convention internationale n° 87 relative à la liberté syndicale, à l’abrogation de l’article 288 du Code pénal qui punit d’emprisonnement pour atteinte à la liberté de travail et à la promulgation d’une loi-cadre relative aux affaires sociales dans la Fonction publique. Outre ces mesures qui n’ont pas d’impact financier sur le budget de l’Etat, il y a aussi la question de l’indemnisation pour perte d’emploi (IPE) qui tarde à se concrétiser, sans parler du pouvoir d’achat qui n’a de cesse de baisser à cause des hausses successives des prix des produits de première nécessité et l’instauration de nouvelles dispositions fiscales qui appauvrissant davantage la classe moyenne.
Quels sont les objectifs de la coordination entre la FDT et la CDT ?
La coordination entre les deux centrales est un choix stratégique et naturel et n’est nullement le fruit de considérations à caractère conjoncturel ou liées à des intérêts personnels. Elle a pour objectif principal d’attirer l’attention du gouvernement sur la situation de crise que vit la classe ouvrière en raison de la manière irresponsable dont il traite les questions qui lui sont soumises et son non-respect de nombre d’accords concernant différends secteurs tels l’enseignement, les collectivités locales, la santé, la justice, etc.
Conjuguer les efforts et fédérer les énergies est l’unique voie à même de faire face à la situation économique et sociale détériorée et de forcer le gouvernement à ouvrir un dialogue responsable, sérieux et productif garantissant le pouvoir d’achat et respectant les droits et la dignité des classes laborieuses.
Certaines parties ont annoncé que votre marche a des visées politiques ?
L’unique visée des deux centrales, c’est de défendre corps et âme les droits violés et les libertés syndicales malmenées et de faire pression sur le gouvernement pour qu’il mette en œuvre ses engagements et traite le dossier social dans sa globalité en vue de remédier à la situation dégradante de la classe ouvrière et garantir les conditions de la paix sociale à notre pays.
La patience a bien des limites. Nous aurions dû prendre cette décision bien avant cette date vu que le gouvernement a disposé du temps nécessaire pour assumer pleinement ses responsabilités dans ce sens.
Quels sont les échos laissés par cette décision de l’action commune des deux centrales ?
Jusqu’à aujourd’hui, les échos recueillis auprès des différentes parties sont positifs. La mobilisation des militants des deux centrales est à son haut niveau. Plusieurs organisations, syndicats et ONG ont annoncé leur soutien et leur participation à cette marche de protestation. De même que l’ensemble des forces démocratiques et progressistes du pays se sont montrées solidaires avec la classe ouvrière dans sa lutte en ces temps de crise sociale marquée par des régressions enregistrées à tous les niveaux et qui demandent l’adhésion et la participation de tous les secteurs et de toutes les couches de la société pour que le gouvernement respecte les droits et les libertés et réponde aux attentes urgentes de la classe ouvrière.
Notre protestation est un droit légitime garanti par les conventions internationales et par la législation marocaine. Nous ne resterons pas les bras croisés face à un gouvernement qui se contente de jouer le rôle de spectateur, de tergiverser et de combattre l’action syndicale sérieuse.
Point de ralliement
Le Bureau politique informe les militantes et les militants de l’USFP que le point de ralliement en vue de participer à la Marche nationale de protestation initiée par la FDT et la CDT, sera le siège du parti sis au Boulevard Tonkin, Diour Jamaâ, à Rabat, et ce le 31 mars à partir de 09h00.